Daniel Rondeau, Grand Prix Jacques Audiberti 2015…
DANIEL RONDEAU, SON ÉPOPÉE LITTÉRAIRE À L’UNANIMITÉ
C’est par ce titre unanime que Gaelle Belda annonce dans Nice Matin son excellent papier sur Daniel Rondeau, le nouveau prix littéraire Jacques Audiberti 2015
Daniel Rondeau, né le 7 mai 1948 un écrivain, éditeur, journaliste et diplomate français. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages parmi lesquels des livres autobiographiques, des romans, notamment Dans la marche du temps, une série de récits sur des villes, et des textes sur la littérature et l’histoire. Ses livres sont traduits en plusieurs langues, espagnol, italien, portugais, grec, turc, japonais et russe.
Daniel Rondeau publie en 1979 son premier livre, un livre d’histoire, Chagrin lorrain, unanimement salué par les spécialistes. À la même époque, il travaille pour la radio et crée l’émission Mémoires ouvertes où il utilise les centaines de témoignages qu’il a enregistrés de militants, d’ouvriers, d’immigrés…
En 1982, Daniel Rondeau publie son premier roman L’Age-Déraison, véritable biographie imaginaire de Johnny H., Les Tambours du monde en 1991, La part du diable en 1992.
En 2006, il publie une somme monumentale, Dans la Marche du temps, Cet ouvrage sera salué par la presse française et internationale.
De 1985 à 1998, il est grand reporter au Nouvel Observateur. De 1998 à 2007, il est éditorialiste à L’Express. Ces années de journalismes sont autant d’années d’écritures et de dialogues avec les écrivains. Beaucoup de ses articles ont été rassemblés dans trois livres, Trans-Europe-Express en 1984, Les Fêtes partagées en 1994 et réédité en 2015, Journal de lecture en 2007.
À la fin des années 1980, il crée et anime une émission culturelle et politique sur la 7, Dialogue. Il est l’auteur de plusieurs films pour la télévision (Alexandrie la septième merveille, Malraux ou la grande vie, Des hommes libres avec Alain Ferrari).
Daniel Rondeau est engagé dans les combats de son temps, étudiant établi en usine après 1968, expérience qu’il raconte dans son livre L’enthousiasme, il soutient plus tard la publication des Versets Sataniques de Salman Rushdie, remue ciel et terre en faveur de la résistance libanaise contre le terrorisme syrien. Son livre, Chronique du Liban rebelle publié en 1991, interdit à la vente au Liban, lui vaudra d’être longtemps interdit de séjour dans ce pays, il milite pour défendre Sarajevo assiégé.
Publié en 1994, son livre Mitterrand et nous est sans doute l’un des premiers à remettre en cause la politique du président français. À la fin de cette même année et peu avant sa mort, Roger Stéphane lui fait promettre de terminer leur livre d’entretiens sur les premiers Français libres. Il tiendra sa promesse et publiera des hommes libres plusieurs années après son décès. Dans son essai Camus ou les promesses de la vie, il célèbre l’engagement et la liberté de ce grand écrivain. En 2014, Daniel Rondeau publie Vingt ans et plus, son journal, une somme littéraire, regard d’un homme passionné par son temps.
En avril 2008, il est nommé ambassadeur à Malte. Dans le cadre de ses fonctions, il organise avec la Marine nationale, en octobre 2009, de La Valette à Beyrouth, en passant par Tunis, Tripoli, Chypre, l’opération Ulysse 2009, un voyage symbolique et politique qui réunit des écrivains, des poètes, des historiens, des savants issus de différents pays méditerranéens, embarqués sur le pétrolier ravitailleur La Meuse. À chaque escale, ces auteurs donnent des conférences et participent à des débats, rappelant que la Méditerranée, berceau de notre identité commune, est aussi un espace de sagesse et de liberté. Il est alors l’un des premiers à attirer l’attention sur la tragédie des immigrants africains qui meurent en mer.
En novembre 2011, il est nommé délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO. En mars et avril 2012, il est le parrain du premier Modèle des Nations unies du campus euro-américain à Reims de l’Institut d’études politiques de Paris. Pendant sa mission à l’Unesco, il organise l’appel de Saint Petersbourg pour sauver les mausolées du Mali et deux conférences publiques de scientifiques israéliens et palestiniens avec Catherine Bréchignac de l’Académie des Sciences et le groupe Ipso (Israeli and Palestinian Scientists Organization). Après cinq années d’ambassade, il démissionne de ses fonctions en 2013 pour retourner à ses livres. Il représente actuellement le think tank de l’Onu (UN University) à l’Unesco.
1988, Prix Populiste pour L’enthousiasme. 1994, Prix Liberté Littéraire pour les Fêtes partagées. 1998, Grand Prix de Littérature Paul Morand de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre. 1998, Prix des Deux Magots pour Alexandrie. 2014, Prix Saint Simon pour Vingt ans et plus.