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JACQUES AUDIBERTI

Découvrez l'oeuvre et la vie de Jacques Audiberti

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EVENEMENTS

PLAQUE DU SOUVENIR

Le samedi 19 septembre 2015, à 14h30 en présence de M. Grégoire de Lasteyrie, Maire de Palaiseau, de Madame Jacqueline Bizet, Présidente de l’association Mémoire de Lozère, de M. Hervé Martin, Vice-Président, de Marie-Louise Audiberti, fille cadette de l’écrivain,  de M. et Mme Devin, propriétaires de la maison, une plaque commémorative a été apposée sur la maison où vécut longtemps Jacques Audiberti. C’est dans cette maison qu’il écrivit « Dimanche m’attend ». 

De nombreuses personnalités étaient présentes et toutes très émues qu’une personnalité de Lozère soit honorée. Après Charles Péguy, Roger Ferdinand, c’est Jacques Audiberti qui est deux fois honoré, dans sa rue avec la plaque et la maison de quartier au 56 rue du Moulin. 

Voici le discours lu par Madame Jacqueline Bizet, présidente de l’association Mémoire de Lozère.

Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux,
Madame Audiberti
Mesdames et Messieurs les autres membres de la famille Audiberti
Mesdames, Messieurs,

En tant que présidente de l’association « Mémoire de Lozère », c’est à moi que revient l’honneur de prendre la parole la première aujourd’hui, pour ouvrir cette cérémonie d’inauguration de la plaque commémorative dédiée à Jacques Audiberti, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine 2015, année qui correspond au cinquantenaire de sa disparition.

Avant d’en venir à une brève évocation de ce grand écrivain Lozérois d’adoption, je veux d’abord remercier notre vice-président Hervé Martin, qui n’a pas ménagé sa peine depuis plusieurs mois, et qui aurait tout autant que moi mérité cet honneur : au sein de notre petite équipe, c’est lui en effet qui était plus particulièrement en charge du projet « Cinquantenaire Audiberti », qui a vu le jour lorsqu’après la mémorable fête de quartier du printemps 2014, nous avons commencé à établir notre programme pour l’année 2015.

L’objet de notre association « Mémoire de Lozère » étant de préserver, mettre en valeur et faire mieux connaître le patrimoine historique de notre quartier, nous ne pouvions ignorer cette date anniversaire de la mort d’un écrivain hors normes, qui fut tour à tour et avec un égal succès poète, romancier, dramaturge, essayiste, chroniqueur, traducteur, peintre et dessinateur, et occupe de ce fait une place tout-à-fait particulière au Panthéon des grands auteurs français du XXème siècle.

Ceci d’autant moins que notre Maison de quartier, inaugurée le 6 octobre 1979 par celle qui fut son épouse, Madame Amélie Audiberti, et Monsieur Robert Vizet, qui nous fait le plaisir et l’honneur d’être présent parmi nous aujourd’hui porte son nom.

Je dis « XXème siècle », mais cela n’est pas tout-à-fait exact, car, comme il le mentionnait malicieusement, ce grand admirateur de Victor Hugo était « de l’autre siècle », puisque né le 25 mars 1899 à Antibes, ainsi que vous le verrez gravé sur la plaque qui sera dévoilée dans quelques instants.

Ses racines méditerranéennes étaient pour lui essentielles, comme le montre bien sa fille cadette Madame Marie-Louise Audiberti dans « Sur les pas de mon père », le bel ouvrage qu’elle lui a consacré en 2014, et dont elle viendra nous parler vendredi prochain à quelques pas d’ici, dans cette même Maison de quartier.
Dans ce témoignage sensible et très personnel, elle s’attache à évoquer la figure de Jacques Audiberti à travers tous les lieux qu’il a successivement connus et fréquentés, et nous donne à voir un être tourmenté, en perpétuelle errance, et qui, malgré sa forte corpulence et sa truculence méditerranéenne, était traversé de fêlures intimes.       

Lorsqu’à la recherche d’un port d’attache pour sa famille, il achète ce pavillon en 1951, cet auteur prolifique a déjà écrit l’essentiel de son œuvre poétique, et une quinzaine de romans. Dès ses débuts au théâtre, en 1946, il a connu un succès immédiat avec « Quoat-Quoat », et sa première véritable pièce, « Le mal court », créée en 1947 au théâtre La Bruyère, avec notamment une jeune actrice débutante nommée… Suzanne Flon, a reçu elle aussi un excellent accueil de la critique.

Au cours des quelque quinze années qu’il habitera de façon discontinue dans cette maison, ce grand marcheur aura l’occasion d’apprécier de longues promenades le long de l’Yvette ou sur le plateau de Palaiseau, même si, avec l’extension de l’aéroport d’Orly au début des années soixante, lui qui avait horreur du bruit souffrira particulièrement de la ronde incessante des « bouings », comme il disait.

C’est ici que viendront régulièrement lui rendre visite son voisin l’auteur dramatique Roger Ferdinand, qui habitait un peu plus haut la « Maison des pins » de Charles Péguy, et son grand ami Claude Nougaro, qui, au fil des ans, devint pour lui un véritable fils spirituel, et eut lui-même des attaches avec Lozère, puisque sa première femme, Sylvie, comme sa fille – la célèbre Cécile de la chanson – vécurent toutes les deux tout près d’ici dans notre quartier.

C’est ici qu’après sa mort le 10 juillet 1965, sa famille continuera à habiter autour de Madame Amélie Audiberti, jusqu’au décès de cette dernière en 1988, date à laquelle le pavillon fut acheté par Monsieur et Madame Devin, qui y demeurent encore aujourd’hui.

Avant de conclure -c’est promis-, je vais me livrer à l’exercice habituel des lauréats de la cérémonie des Césars, je veux parler de la figure imposée des remerciements. 

Par ordre d’apparition à l’écran, si j’ose dire, je veux ici remercier :

– tout d’abord les actuels propriétaires de la maison, Monsieur et Madame Devin, déjà cités, sans qui bien évidemment rien n’aurait été possible,

– Madame Watrelos, des Services Funéraires de L’Yvette, tout près d’ici à Orsay, qui nous a permis de bénéficier des services d’un graveur hors pair, Monsieur Roger Bègue, qui a réalisé la plaque,

ainsi bien sûr que ceux qui l’ont financée, à savoir :

– la Municipalité de Palaiseau, à commencer par Monsieur le Maire et son « grand argentier » Monsieur Hervé Paillet, qui nous ont soutenu dès le début du projet,
mais aussi Monsieur Carpentier, du service des associations, sans oublier le service de la communication et les services techniques.

– et l’Association des Amis de Jacques Audiberti, représentée, en l’absence de son président Monsieur Bernard Fournier, excusé, par celle qui en est toujours l’âme aujourd’hui, Madame Marie-Louise Audiberti. 

C’est dans son dernier livre, « Dimanche m’attend », qui sera publié à l’automne 1965 quelques semaines seulement après sa mort, que votre père, Madame, parlera de notre Lozère, rebaptisé « Coresse » pour l’occasion, dans un jeu de mots à ricochets dont il avait le secret, par assonance avec la région de « Corrèze ».

Quand, sur la suggestion de son ami le cinéaste Jacques Baratier, il entreprend à partir de l’hiver 1963 la rédaction de son journal, il est déjà malade, et, peu de temps après, il sait qu’il est condamné par son cancer, et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre.

Cela donne à ce livre singulier quelque peu rétrospectif un éclairage crépusculaire et un caractère particulièrement émouvant, notamment dans les toutes dernières lignes de l’ouvrage, intitulé « roman » par Audiberti lui-même.

Lorsqu’aux dernières heures de sa vie, après avoir subi sans succès plusieurs opérations éprouvantes, il apprend que la municipalité d’Antibes vient de donner son nom à une place de sa ville natale, il ne peut s’empêcher de s’interroger devant ses proches dans sa chambre d’hôpital :

« Finalement, je suis mort ou je suis vivant ? »

Non, Jacques Audiberti, vous n’êtes pas mort, car un poète ne meurt jamais!

Non, vous n’êtes pas mort, car vous vivez, et vivrez dans nos esprits et dans nos cœurs!

Cinquante ans après, nous sommes venus ici vous le dire.

Je vous remercie.

Nous tenons à remercier ceux et celles qui ont pris les photos de cette cérémonie: Jean-Claude Godeau, Hervé et Christiane Martin et Roselyne Devin

  • Marie-Louise Audiberti devant la maison de Lozère où Jacques Audiberti vint lesdenières années de sa vie
  • La plaque du souvenir
  • Les personnalités de Palaiseau dont dépend Lozère
  • Grégoire de Lasteyrie, maire de Palaiseau
  • Grégoire de Lasteyrie et Jacqueline Bizet, Présidente de l’association Mémoire de Lozère
  • Marie-Louise Audiberti, Agnès Ferroni, petite fille d’Audiberti et Madame Devin, actuelle propriétaire de la maison
  • Marie-Louise Audiberti et Hervé Martin, organisateur de la cérémonie
  • La plaque
  • Madame Jacqueline Bizet
  • Marie-Louise Audiberti et Grégoire de Lasteyrie
  • Marie-Louise Audiberti et Hervé Martin
  • Marie-Louise Audiberti, Amélie Lainé, arrière petite fille d’Audiberti et Hervé Martin

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