De me trouver tout seul en présence d’une seule femme me déconcerte beaucoup plus que d’en affronter deux. Une femme, c’est un monde. Mais une femme plus une femme, ce n’est qu’une paire…
L’existence m’apparaît comme la machination d’un mystère si fantastique et si théâtral que je tremble toujours de ne pas remplir congrûment le rôle qui m’y fut assigné.
La plus grande couardise consiste à éprouver sa puissance sur la faiblesse d’autrui.
Le Mal court (1947)
Un baiser apaise la faim, la soif. On y dort. On y habite. On y oublie.
L’homme et la femme ne se rencontrent qu’une fois.
La gloire est une maîtresse jalouse. Ou bien elle exige de tenir la place de toutes les maîtresses possibles, ou bien elle en suscite par douzaines…
La vie est faite d’illusions. Parmi ces illusions, certaines réussissent. Ce sont elles qui constituent la réalité.
L’Effet glapion
Le mariage, c’est l’état, c’est le trône de la femme.
Le Mal Court (1947)
Tout le temps vivre, à la longue, c’est mortel.
Quoat-Quoat
Les larmes de la femme moisissent le coeur de l’homme.
Le Mal court (1947)
L’humour est une manière de parler à côté du sujet, de viser exactement, non la cible, mais sa banlieue, de plaider le faux pour dire le vrai.
Quel est votre personnage préféré ? Dieu.
La poésie c’est la monture de l’adjudant.
Chaque poète se taille un langage comme s’il découpait un étendard dans la parquet de l’univers, un tapis volant, un autre monde, un mexique, un lexique. Mais c’est l’ensemble du langage ainsi, qu’il pervertit, déroute, exalte et restitue
C’est en allant au cinéma voir jouer Marius, que les marseillais ont appris à parler avec leur fameux accent. Boutade rapportée par Raymond Castans
Nous célébrâmes votre accouplement par la lecture du contrat dotal et du procès-verbal notarié.
Théâtre tome V, Le soldat Dioclès
Si les coeurs étaient clairs, le monde serait clair.
Le Mal court (1947)
Les voyages agrandissent l’esprit. Les maladies, d’ailleurs, remplissent le même usage.
Carnage, page 99. Editions Gallimard (1942)
Je ne crains pas la mort, je crains ce qui me sépare d’elle.
Monorail, page 298 , Editions Gallimard (1947)
Jacques Audiberti à la fin de sa vie Jacques Audiberti, journaliste au Petit Parisien Jacques Audiberti Jacques Audiberti vers sa vingtième année Jacques Audiberti Jacques Audiberti par Léonor Fini