roman
Gallimard,
coll. Blanche,
1956,
244 pages
Pour son plaisir amer, Mirt s’amusait à chantonner un résumé de l’histoire du monde : « Vers l’Atlantique, en dévalant la cordillère, à cinquante kilomètres de la capitale, le domaine des Anturios affirme la puissance, la richesse, la civilisation de Guillermo Lloira Moren, champion industriel et financier toutes catégories. Massive et gracieuse pyramide tronquée avec arcades et terrasses, la demeure baigne dans un déluge organisé de plantes et de fleurs, cent mille pieds d’essence diverse, où dominent les orchidées, les œillets à plume, les anturios eux-mêmes et les rosiers de San Joaquin, que des jardiniers en livrée verte et bleue entretiennent avec le soin le plus savant…